Zones d'activités économiques (ZAE) : trois questions à Jacqueline Bouyac, présidente de la CoVe
Publié le 10 août 2022 - Mis à jour le 04 janvier 2023
Économie
Quelles sont les zones prioritaires ? Comment renforcer le tissu économique local ? Comment favoriser le lien entre les entreprises du territoire ? Quels sont les projets de développement ? Jacqueline Bouyac détaille le positionnement et l'action de l'intercommunalité.
Quelles sont les ZAE qui focalisent l'attention des élus actuellement et pourquoi ?
La commercialisation et l’animation du nouvel espace économique du PIOL à Mazan restent la priorité du moment.
Compte tenu de l’investissement consenti (5,5 M€) et du déficit d’opération supporté par la CoVe, nous ne pouvons considérer que la vente des terrains soit une finalité en soit. La qualité des projets des entreprises que ce soit sur le plan économique, mais aussi sur le plan environnemental et paysager est l’objectif prioritaire. De l’emploi, des projets à faible impact écologique et énergétique, des activités qui permettent à la zone de vivre… C’est aussi cela un projet d’aménagement de zone d’activité. Et pour cela, il est essentiel de suivre de près l’avancement des différents projets d’implantation sur la zone.
Dans l’étape d’après, il sera avant tout question de faire vivre et d’animer la zone pour qu’elle soit plus qu’une simple addition d’entreprises qui résident en un même lieu. Faire travailler les entreprises ensemble, favoriser les liens économiques entre elles, mener des projets collectifs… Comme vous pouvez le voir, les élus et les équipes de la DDET (Direction du Développement Économique et Touristique) pour que la zone du PIOL soit une vraie réussite économique pour le territoire.
Quel est l'avenir qui se dessine pour toutes les ZAE ?
Il est urgent de mettre en œuvre une vraie stratégie de gestion et d’entretien de ces ZAE. C’est indispensable si nous voulons les maintenir en bon état et ne pas devoir investir lourdement pour leur requalification dans un avenir plus ou moins proche.
À l’image de ce que nous souhaitons mettre en place sur le nouvel espace économique du PIOL à Mazan, nous travaillons également à renforcer l’animation de l’ensemble de nos zones d’activités, au travers de la marque économique « La Provence Créative ». Cette dernière vise à renforcer le tissu économique local, notamment en favorisant le lien entre les entreprises présentent sur le territoire. C’est un premier pas vers l’émergence d’une économie circulaire où cette marque à toute sa place et crée aussi de la richesse et des emplois.
C’est ce que la CoVe s’attache à faire avec son projet « Gare Numérique ». Au-delà de l’offre immobilière qui y sera proposée avec l’espace de coworking et le centre d’affaire, notamment pour répondre aux nouveaux besoins du marché du travail, des services seront proposés à toutes les entreprises du territoire qui souhaitent s’engager dans les transitions numérique, écologique, environnementale ou sociétale.

Gare Numérique à Carpentras : bureaux, ateliers, coworking...

Quels sont les projets à venir en matière de création de zones d'activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale ?
Prioritairement nous travaillons sur des projets en densification. La loi ZAN du 22 août 2021 remet complètement en question le modèle de développement assis sur la consommation d’espace et l’artificialisation des sols.
Certains secteurs comme l’espace économique du marché gare à Carpentras présentent un potentiel intéressant pour dégager du foncier supplémentaire et ainsi permettre à des entreprises en recherche de terrains de trouver une solution sur notre territoire. Les études sont en cours pour vérifier la pertinence et la faisabilité des projets.
La consommation d’espace pour la création de nouvelles ZAE est un modèle de développement qui a montré ses limites. Bien sûr, cela permet de répondre à un instant T à la demande des entreprises du territoire qui ont besoin de s’agrandir ou des entreprises de l’extérieur qui veulent venir s’installer. Mais cela pose tout de même la question de la consommation d’espace et de l’artificialisation des sols. Ce modèle de développement est à remettre en cause. Le travail que nous menons actuellement pour la densification des zones existantes est une meilleure réponse à nos ambitions de développement.
Le développement économique consiste aussi en la capacité à se réinventer sans cesse. Les entreprises le font tous les jours, les collectivités sont capables d’en faire autant.

Ma Première Usine sur le site du marché gare à Carpentras
Les zones d'activités du territoire
Plus d'une quinzaine de zone d'activités sont réparties sur le territoire : neuf sur la ville centre de Carpentras, le reste dans les communes alentours. Un maillage cohérent, en adéquation avec les besoins des professionnels et des particuliers.
L'Annuaire des Établissements de La Provence Créative (LPC) vous permettra de lister les entreprises installées sur ces zones.
Si vous souhaitez implanter votre entreprise, vous pouvez consulter la Bourse de l'Immobilier LPC.
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ZAE la Barcillonne : 27307 m2 à Beaumes-de-Venise
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ZAE Bellecour : 78457 m2 à Carpentras
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ZAE Bellecour I : 48104 m2 à Carpentras
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ZAE Bellecour II : 44633 m2 à Carpentras
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Ecoparc Vaucluse Bellecour III : 95000 m2 à Carpentras
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ZAE Belle Croix : 41730 m2 à Venasque
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ZAE Les Bouteilles : 106235 m2 à Aubignan
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ZAE La Croix de Florent : 36670 m2 à Malaucène
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ZAE Eisenhower : 570000 m2 à Carpentras
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ZAE de la Leuze : 14000 m2 à Caromb
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ZAE du Comtat : 136000 m2 à Loriol-du-Comtat
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ZAE Marche Gare : 130000 m2 à Carpentras
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ZAE le Piol : 39737 m2 à Mazan
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ZA de Saint Didier : 152330 m2 à Saint-Didier
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ZAE de Sainte Croix : 192887 m2 à Sarrians
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ZAE Terradou : 289890 m2 à Carpentras
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ZAE Terradou II : 28167 m2 à Carpentras
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ZAE Villefranche : 252445 m2 à Carpentras