Le Cours de la République suit l’emplacement des anciens remparts de la cité. N’hésitez pas à entrer dans le vieux village en empruntant un des nombreux passages ou soustets et découvrez les fontaines, les lavoirs, le beffroi et la vue imprenable sur le Mont Ventoux.
Prenez aussi le temps de lire les noms des rues de Caromb, toutes rédigées en langue française et en langue provençale.
En sortant du village, vous découvrirez également des sites chers aux Carombais tels que le lac du Paty et son barrage, la Pré Fantasti ou bien encore la chapelle du Paty !

Le village

Flânez et perdez-vous dans les rues de Caromb afin de découvrir les nombreux petits trésors cachés çà et là...

L'église Saint Maurice

Avec ses 50 mètres de long, ses 18 mètres de large et autant de haut, l'église Saint Maurice est l’une des plus grandes de Vaucluse, classée monument historique.
Construite au début du XIVe siècle, elle conserve les caractéristiques des églises romanes de la région avec ses contreforts qui soutiennent la nef.

L’orgue construit en 1702 par Pierre Galeran et Charles Boisselin est classé pour ses jeux et son buffet avec ses cinq plates-faces à l’italienne.

L’église est ouverte tous les dimanches lors de la messe dominicale à 11 h.

Le Beffroi

Ancienne maison commune, dont la fonction est encore gravée au-dessus de la porte (1562), cet édifice comportait deux corps de bâtiment.
L’un aujourd’hui disparu, se dressait sur la placette et abritait la salle du Conseil et le logement du garde champêtre ; l’autre servait de moulin communal. On peut encore y voir, dans l’épaisseur du mur, les chapelles destinées à presser les scourtins contenant les olives pour en extraire leur huile.
Le beffroi est la tour ronde qui surmonte l’ancienne maison commune. Alors que les cloches de l’église sonnaient l’heure des prières, la cloche du beffroi rythmait le temps civil et avertissait les habitants en cas d’incendie ou d’invasion. Certains se plaignaient de mal l’entendre car elle était à l’intérieur de la tour. Aussi, en 1787, on surmonta donc l’édifice d’un campanile de fer forgé, destiné à abriter les cloches. Cette cage de dentelles d’une grande finesse fut réalisée par J.H. Favetier, le serrurier du village.
C’est aussi dans le beffroi qu’on enfermait parfois les prisonniers avant de les transférer à la prison de Carpentras.
Ce monument est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1952.

La chapelle des Pénitents Gris

Située sur le Cours principal de Caromb, la Chapelle des Pénitents Gris se dresse en haut d'un escalier majestueux.
Reconstruite à la fin du XIXe siècle sur les ruines de l'ancien couvent des Ursulines, la Chapelle des Pénitents Gris est la seule à avoir subsisté contrairement aux Chapelles des Pénitents Blancs et Noirs.
Rachetée par la mairie suite à la disparition des Confréries, la Chapelle fût restaurée en 1992 pour en faire une salle dédiée aux expositions et aux conférences.

Le lac du Paty et son barrage

Le Lac
À Caromb, on dit « monter au Paty ». Dès les beaux jours, on emprunte la petite route sinueuse et on se laisse gagner par le charme du lieu.
Situé sur les contreforts du mont Ventoux, dans les collines du Paty, il est intégré dans le Parc Naturel Régional du Mont Ventoux.
Il abrite une biodiversité exceptionnelle (libellules et papillons rares) et bénéficiedu label du Département de Vaucluse « Espace Naturel Sensible ».
En été, on s’installe à l’ombre des platanes pour déguster une bonne crêpe ou se rafraîchir avec une menthe à l'eau à la buvette. Les familles viennent y pique-niquer alors que les plus sportifs pratiquent la randonnée.

La baignade est autorisée de juin à septembre. Par mesure de sécurité, l’accès au barrage est interdit.

Le barrage
À Caromb jusqu'au XVIIIe siècle, les cours d'eau destinés à faire tourner les moulins à farine communutaires étaient taris en été, précisemment au moment de la récolte des céréales.
Pour résoudre ce problème, le Conseil municipal décida en 1762 de créer une retenue d'eau au pied de la montagne du Paty. Les eaux de l'hiver ainsi retenues seraient diffusées en été dans les canalisations des moulins. Avec le soutien du vice-légat d'Avignon Grégoire Salvatti, un ambitieux projet mené par le père Jésuite Jean-Claude Morand fut retenu par la commune en 1763.
Les travaux du barrage, "l'écluse" disait-on à l'époque, durèrent de 1764 à 1766. Il s'agit du deuxième plus ancien grand barrage de France.
L'ouvrage faisait 16,50 m de haut et la retenue 123 000 m3. De 1769 à 1773, il fut réhaussé à 21,35 m, doublant ainsi le volume d'eau retenue.
Un record de hauteur en France pour un ouvrage en pierre de taille, battu seulement en 1838 lors de la création du barrage de Grosbois dans le Doubs.

Actuellement, le barrage est soumis à une visite de contrôles règlementaires extrêmement poussés. D’où un niveau d’eau inférieur à 5 mètres par rapport à la pleine capacité.

La Chapelle du Paty

Cette chapelle est la fierté des carombais !
La montagne du Paty faisait partie des terres appartenant au Seigneur de Caromb. Elles ont été défrichées par quelques Carombais et aménagées en terrasses cultivées moyennant une modeste cotisation à la seigneurie. La commune décida d'abolir ce privilège et d'annexer ces terres en les rendant à la communauté. Ceux qui se sentaient propriétaires intentèrent un procès à la municipalité. Les avocats plaidèrent et gagnèrent le procès contre le conseil municipal. En remerciement, les défricheurs firent bâtir un oratoire, sur les lieux du litige, dédié à Notre-Dame-de-la-Victoire, la Vierge Marie.

La Pré Fantasti

La Pré Fantasti ou Le Manoir ou La Maison hantée, est située à la sortie de Caromb sur la route D13 en direction de Malaucène.
Haut lieu d'histoire et de légendes, le "manoir" était probablement la maison du maître-carrier du lieu. Il subsiste encore quelques belles fenêtres à meneaux et croisillons typiques de la fin du Moyen Âge. L'avant-corps central dispose d'un porche en encorbellement soutenu par un pilastre monolithe. Situé à l'étage, une belle voûte d'ogives, visible de l'extérieur, correspond à une petite chapelle privée.

La commune de Caromb a fait stabiliser les ruines de cet édifice en faisant appel à l'APARE (association pour la Participation et l'Action Régionale). Des dizaines de bénévoles, venus d'horizons et de pays différents ont consolidé les vestiges de ce bâtiment durant plusieurs été, de 2002 à 2007.

Les fontaines

Dans un pays où le soleil est omniprésent l’eau est un bien précieux que l’on honore.
À Caromb, on dénombre plus de 15 fontaines.